Les profits tirés par Dillon Read de Cornell, un exemple de la manière dont on estime l’index « Pop » des prisons
Les bénéfices totaux tirés par Dillon Read de Cornell Corrections :
32,1 millions de dollars
PROFIT n°1 : Estimation des profits de Dillon Read sous forme d’actions
26,1 millions de dollars, retour sur investissement (ROI) pour les investisseurs de Dillon estimé à 35-45% ce qui représente une multiplication par huit de la mise initiale
EXPLICATION :
Le prospectus de présentation d’Octobre 1996 de Cornell indique que Dillon et ses fonds détiennent 1.359.863 actions. La déclaration D-13 d’avril 1997 de Dillon sur Cornell indique un actionnariat de 1.191.864 actions et un coût initial de 3.359.736 dollars. La différence semble être une distribution d’actions aux associés de Concord au début 1997. Nous supposons que cette distribution était de 168.000 actions et afin d’estimer les coûts, nous supposons que leur prix d’achat moyen était de 2,75 dollars par action pour tous les détenteurs d’actions déjà présents ( les fonds gérés par Dillon et les employés comptaient pour environ 44% des primo détenteurs d’actions ) dans Cornell à la date du prospectus, soit au 4 octobre 1996. Un prospectus est le document donné aux investisseurs qui décrit la société et ses garanties.
Dillon n’apparaît pas dans la cession d’actions du 4 octobre 1996 ou dans celle du 10 octobre 1997 et cependant elle n’apparaît pas non plus comme détenant encore 5% ou plus du capital au 9 mars 1998 selon le document de proposition de résolution annuelle ( c’est un document annuel demandant aux actionnaires de voter, il décrit l’actionnariat des cadres et directeurs de la société ainsi que tout autre actionnaire connu de la société qui aurait 5% ou plus des actions en cours).
Pour le besoin de notre estimation, nous faisons comme hypothèse que les actions peuvent être traitées comme des parts et que Dillon et ses associés auxquels ils ont distribués des actions, ont liquidés leurs différentes positions entre le 10 octobre 1997 et mars 1997, entre le plus haut quart de 24 dollars (valeur inscrite sur la déclaration 10-K de Cornell en 1998) ou au prix de vente d’octobre 1997 de 19,625 dollars. Ceci donne un prix moyen de cession de 22 dollars.
Sur ces hypothèses, la vente totale aurait été de 29.916.986 dollars. Les profits auraient été de ce montant moins le coût initial de 3.821.736 dollars, ou dit autrement, il y aurait une plus-value de 26.095.250 dollars sur les actions. Sur ce montant, les positions individuelles des directeurs et cadres comptant pour 335.223 actions (incluant les options) auraient généré 7.375.126 dollars, moins le coût initial de 652.999,99 dollars (2,15 dollars par action inscrite sur les déclarations auprès de la SEC dans le détail des coûts selon les différentes positions prises par Dillon –ce qui diffère peu en réalité du coût total des actions listées pour les 32 directeurs et cadres de Dillon identifiés comme actionnaires dans l’annexe E du formulaire D-13 d’avril 1997), générant ainsi un profit estimatif direct pour les directeurs et cadres de 6.722.126 dollars.
Les profits réels devraient différer de ces estimations selon des facteurs tels que le date des investissements, des ventes d’actions et du coût des options.
PROFIT n°2 : Estimation des commissions (remise sur souscription) de Dillon Read sur 2 offres de vente
3 millions de dollars
EXPLICATION :
La souscription globale était de 7,5 millions en faisant l’hypothèse qu’une option de 30 jours pour vendre des actions supplémentaires était exercée. Dillon Read comme souscripteur principal aurait fait la plus grosse part parmi les souscripteurs des syndicats de souscripteurs. L’écart de souscription est la remise sur le prix d’achat donné aux souscripteurs qui payent au prix avec remise et qui essayent ensuite de vendre les actions au prix plus élevé indiqué et qui est dans l’offre de vente aux tiers.
PROFIT n°3 : Estimation des profits de Dillon Read sur le marché secondaire des actions de Cornell
1 million de dollars
EXPLICATION :
Quand j’étais chez Dillon nous faisions souvent plus d’argent sur la vente des actions après l’offre initiale de vente qu’avec celle-ci. Puisque nous avions placé beaucoup d’actions quand elles avaient été vendues la première fois, les investisseurs venaient vers nous pour revendre et acheter les actions par la suite. Dillon n’était pas traditionnellement fort sur le marché des actions donc je fais une hypothèse conservatrice dans cette catégorie de profit. Les profits réels peuvent avoir été supérieurs.
PROFIT n°4 : Estimation des commissions (remise de souscription) sur 30.106.000 dollars d’obligations municipales de l’autorité portuaire de Rhode Island pour la prison Donald C. Wyatt et estimation des profits sur leur marché secondaire
500.000 dollars
EXPLICATION :
L’étude de cas d’Havard indique que la remise de souscription sur les obligations municipales était de 451.325 dollars, Dillon Read et Fleet étaient en charge de la souscription. Dillon a dû avoir un pourcentage de la remise et des profits sur les transactions secondaires sur ces obligations qui ont suivi. Nous supposons que Dillon n’a pas perdu d’argent quand Cornell a eu des difficultés pour servir sa dette (voir l’histoire du New York Times quand l’administration d’Al Gore s’est arrangée pour que des prisonniers soient envoyés dans le Rhode Island pour que les revenus de Cornell soient suffisants afin de couvrir le service de la dette sur les obligations municipales permettant de financer la prison). Les détenteurs de la dette obligataire devaient certainement inclure les investisseurs auxquels Dillon et Fleet avaient vendu les obligations.
PROFIT n°5 : Les commissions de placement privé de Dillon Read
500.000 dollars
EXPLICATION :
Cornell avait une grande ligne de crédit de la part d’ING, la compagnie d’assurance qui absorbé Barings, et qui dans la foulée est devenue l’investisseur extérieur principal de Dillon. Il est très probable que Dillon ait arrangé ce financement pour Cornell et si c’est le cas, ait reçu une commission. Un placement privé est un investissement réalisé de manière privée entre une société et un investisseur plutôt qu’offert au public.
PROFIT n°6 : Les commissions de Dillon pour la gestion d’actifs de fonds capital-risque
1 million de dollars
EXPLICATION :
Dillon a dû facturer des commissions en lien avec sa levée et sa gestion des fonds Concord, Concord Japon et Lexington. Dans le cas où les commissions comprenaient un pourcentage sur les plus-values réalisées par les fonds et leurs investissements, les commissions liées aux investissements dans Cornell peuvent avoir été bien plus élevées que cette estimation.
PROFITS TOTAUX ESTIMES:
32,1 millions de dollars