14. La terreur en action – 1997

Le juge Stanley Sporkin

Le temps que Bill Clinton et Al Gore prêtent serment pour leur deuxième mandat en janvier 1997, et la première vague d’enquête et de campagne de dénigrement n’avait réussi à rien, sauf à confirmer que le groupe Hamilton Securities faisait du bon travail pour le gouvernement et que l’équipe gouvernementale du FHA faisait aussi du bon boulot pour ses concitoyens. Par conséquent 1997 fut la première année de huit longues années de mise en œuvre de la terreur, avec des ressources sans fin et des armes invisibles, que le « shérif de Nottingham » utilise pour épuiser les ressources de sa cible et pour changer le personnel chargé de l’enquête, les juges et les faux témoins qui échouent à piéger la cible, pendant qu’on jette plus de boue judiciaires, médiatiques et sur la réputation, afin de trouver quelque chose qui salisse enfin pour de bon.

Afin d’avoir une idée du niveau de professionnalisme atteint, le HUD et l’OIG avaient commencé par s’entretenir avec tous les employés d’Hamilton et du HUD avec des questions commençant sur mes préférences sexuelles. C’est une technique utilisée pour lancer de fausses rumeurs et détruire le business en l’absence de preuves, pour ceux qui n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent. Comme l’a décrit un membre du HUD OIG, quand il n’y a aucune preuve de faute, la référence à certaines pratiques sexuelles peut encore permettre des poursuites devant le grand jury à Washington D.C. Le retour que j’en avais était que les employés d’Hamilton avaient noyés de faits ses interlocuteurs et ne s’étaient pas laissés embarqués par ces tactiques de dénigrement.

Le changement de personnel commença au sommet. Le Secrétaire d’Etat du HUD, Henry Cisneros, quitta le HUD pour répondre d’accusations devant le juge Stanley Sporkin, selon lesquelles il avait menti au FBI sur le montant de l’argent qu’il avait donné à sa maîtresse. J’avais travaillé au HUD quand les accusations de pédophilie à la Maison Blanche et l’affaire Franklin avaient été publiées à la une du Washington Times. L’un de mes députés m’avaient prise à part, quand je faisais face à des pressions de la part de Kemp pour que j’octroie des aides financières illégales, pour me dire que Kemp était aussi impliqué dans des activités sexuelles scandaleuses. Le fait que Cisneros faisait face à des poursuites pour des transactions légales entre adultes consentants alors que Kemp avait été choisi par les républicains pour devenir Vice-Président semblait un peu le monde à l’envers. Quand on sait qu’Hamilton était pilotée pour s’assurer que le gouvernement obtiendrait une juste valeur pour ses actifs, que les gens infortunés avaient une occasion de gagner de l’argent légalement sans subventions gouvernementales, ou sans des trafics de drogues ou de rue et que les communautés avaient accès aux informations financières du gouvernement, les choses prenaient un autre sens.

Si ce n’était pas cela, alors la vague d’attaques en forme d’enquêtes contre Hamilton et l’équipe du FHA semblait être un moyen pour Cuomo de prendre en main l’organisation et l’utiliser à l’usage de bulles immobilières, d’embourgeoisement des quartiers, et l’action des forces de l’ordre. Cuomo avait beaucoup de liens avec la communauté des forces de l’ordre. Son père avait été gouverneur de New-York, son ex-femme Kerry (ils s’étaient séparés en 2003 et divorcèrent peu après) était une Kennedy dont le père, Bobby Kennedy, avait été procureur général et dont l’oncle, le sénateur Ted Kennedy du Massachussetts où se trouve l’université d’Havard, était un membre de longue date du Comité des affaires juridiques du Sénat.

Si Cuomo voulait monter plus haut politiquement et aider son proche allié Al Gore à devenir président, il devait montrer qu’il était dans l’avant-garde de la réorganisation du gouvernement. Il avait besoin de le faire de manière à s’attirer le soutien des 500 milliards à 1 trilliard d’argent blanchi circulant annuellement à travers le système financier des Etats-Unis. Si on s’attendait à ce que les fils Bush comme gouverneurs scellent les états du Texas et de la Floride, alors Al Gore, Hillary Clinton et les démocrates auraient besoin de l’argent et de voix de la Californie et de New York lors des élections de 2000. Cela voulait en définitive dire se débarrasser des gens qui étaient réellement capables de réorganiser le gouvernement. En avril 1997, le groupe Hamilton reçut une notification comme quoi notre contrat en cours serait remis en concurrence, ce qui normalement prend un peu de temps. Entretemps, Cuomo était en train de ferrailler avec le HUD OIG pour voir qui serait capable d’intégrer le plus d’objectifs financiers dans le déploiement des forces de l’ordre, la guerre contre la drogue et les partenariats entre le département de la justice et les programmes et les budgets du HUD, dans les délais les plus courts.

Lloyd Cutler

Jamie Gorelick quitta le département de la justice en janvier et rejoint Fannie Mae comme vice-président, un titre dévolu à Franklin Raines qui avait rejoint l’administration comme chef du bureau du budget et de la gestion (OMB) à l’automne 1996. Gorelick à Fannie Mae et Raines à l’OMB (il reviendra plus tard chez Fannie Mae comme président) devaient jouer un rôle majeur avec l’ancien associé de Goldman Sachs, Robert Rubin, Larry Summers et l’ancien et conséquemment, associé de chez Arnold & Porter, Jerry Hawke (dont le fils, Dan Hawke, était l’avocat d’Ervin) au Trésor, Alan Greenspan à la Réserve Fédérale, et Andrew Cuomo au HUD, dans la fabrication de la plus grosse bulle immobilière et de prêts immobilier de l’Histoire. Ils gardaient le silence sur les 4 milliards manquant du HUD (et DOD) et d’autres réserves gouvernementales dont le Trésor, la Banque de la Réserve fédérale de New York et les banques dont elles étaient membre (en tant que dépositaires pour le compte du Trésor) étaient tenues responsables. Gorelick partira plus tard de Fannie Mae pour devenir associé chez Wilmer, Cutler et Pickering, géré alors par Lloyd Cutler qui avait servi de conseil à la Maison Blanche dans l’administration Clinton après la mort de Vince Foster. Cutler avait été membre du conseil de la NHP, la société de gestion immobilière des biens du HUD appartenant à Havard.

Compte tenu des efforts en cours avec de nombreuses législations et traités ayant volontairement pour but de délocaliser les emplois à l’étranger, et vu les efforts simultanés par la tête du même gouvernement et du même système financier pour encourager les américains à s’endetter de plus en plus sans les prévenir que leurs revenus baisseraient certainement, tout ceci donnait une nouvelle définition aux vieilles expressions du type « prêt prédateur » et « incitation frauduleuse ». Le résultat fut que les américains vécurent au-dessus de leurs moyens. Beaucoup utilisant leur maison comme capital pour maintenir leur niveau de vie, le capital diminuant lentement et passant dans des mains privées à travers Fannie Mae et d’autres grandes institutions financières, ce qui provoqua l’explosion des marchés de prêts et des assurances sur prêts.

En octobre 1996, Jeffrey H. Smith rejoint Arnold & Porter après avoir servi comme Directeur juridique de la CIA de mai 1995 à septembre 1996. John Deutch, Directeur de la CIA, démissionna en décembre 1996 après une confrontation embarrassante au sujet des transactions de drogues de la CIA, lors d’une réunion publique à Los Angeles. A cette réunion, Deutch s’engagea publiquement à demander une enquête à l’inspecteur général de la CIA, Frederick Hitz, sur les allégations contenues dans le récit de Gary Webb, concernant la complicité de la CIA dans le trafic de drogue. La publication de ce rapport en 2 volumes devait avoir un impact sur le cours des événements en 1998. Pour remerciement de ses services auprès de la communauté du renseignement américain, Jamie Gorelick reçut un prix de la part de la direction de la CIA en 1997. Le changement le plus important concernant Hamilton fut réalisé à huit-clos. Ce fut le transfert de la plainte « qui tam » (à ce stade toujours tenue secrète et que dont nous ne connaissions pas l’existence) du Juge Charles Richey qui avait fait des réserves au sujet de l’extension de la durée des scellés (qui gardaient la plainte secrète) au bénéfice du département de la justice mais sans preuve de malfaisance. Selon les rapports de presse, le juge Richey avait contracté un cancer foudroyant et en mourut. La plainte d’Ervin fut transférée début 1997 au juge Stanley Sporkin, l’ancien directeur juridique de la CIA au moment où fut rédigé le mémorandum d’accord entre la CIA et le département de la justice.

Les coups bas employés par le Juge Sporkin, le département de la justice et l’OIG au sein du HUD, ainsi que les avocats d’Ervin tout au long de la plainte ont été décrits dans d’autres articles. En grandes lignes :

  • Sporkin persévéra pour dire qu’il n’avait jamais reçu les déclarations du groupe Hamilton bien que mes avocats m’aient indiqué qu’ils avaient un reçu signé de son bureau ;
  • Les allégations de la plainte « qui tam » suivaient celles faites séparément par Ervin contre le HUD, et cela devant un autre juge fédéral. Dans les auditions à huit clos du « qui tam », les avocats du départe-ment de la justice ont, pendant des années, déclaré que ces allégations méritaient que l’on prenne plus de temps à les étudier. Lors d’une autre audience dans l’autre action en justice parallèle, ces mêmes avocats ont soutenu l’inverse, qu’il n’y avait aucune matière à étudier. De ce fait, les avocats du dépar-tement de la justice prirent des positions opposées devant les deux cours de justice, l’une publiquement et l’autre tenue secrète- et Sporkin acquiesça devant ces comportements. La retranscription montre que les avocats du département de la justice lui rappelèrent qu’ils ne pouvaient pas fusionner les cas devant un seul juge car cela les empêcherait de prendre des positions opposées dans les deux affaires.
  • Le document rendu public fut utilisé par l’OIG au HUD et par des tiers pour dénigrer Hamilton auprès du Congrès et des média. Un journaliste du Washington Post me dit que l’inspecteur général du HUD leur avait personnellement assuré que le groupe Hamilton était coupable d’actes illégaux, et que John Ervin avait transmis des documents qui pouvaient remplir la moitié d’un bureau, du sol au plafond. Elle me dit qu’elle pensait que le Washington Post n’était qu’un des nombreux journaux visés, et elle-même parmi de très nombreux journalistes visés par cette campagne de publicité. Elle m’indiqua qu’à la fin de 1997 Evrin & Associés employait dix-sept personnes travaillant à plein temps sur ce dossier.
  • Malgré l’absence de preuve apportée par Ervin, ainsi que de multiples enquêtes et l’accès grand ouvert pour toutes les parties aux documents produits au-près du gouvernement pendant des années, Sporkin étendit néanmoins la durée des scellés (la loi n’autorise seulement que 60 jours d’enquête) à 4 ans de traque. Elle ne finit que quand moi et mes collègues lancèrent un site internet en 2000 retraçant l’historique de ce qui se passait, avec des centaines de documents en support, accessibles depuis le net. Quand après une cinq ans les transcriptions des auditions furent descellées, les transcriptions les plus importantes manquaient de manière mystérieurse…
  • Sous le régime de « qui tam » la partie mise en cause est assignée, informée qu’elle fait l’objet de cette procédure, même si la plainte est encore sous scel-lés. Dans note cas le département de la justice et Sporkin prirent la décision permettant au départe-ment de la justice de contourner cette communica-tion à la personne visée, en déléguant le pouvoir d’assignation à l’OIG du HUD.

Ma citation favorite de Sporkin fut sa réponse depuis son siège faite à l’un de nos avocats qui soulignait la loi et un cas récent de la Cour suprême indiquant clairement que la requête que nous avions faite auprès d’une Cour supérieure ne pouvait pas être transférée à son tribunal, ni contrôlée dans une cour fédérale de district, et que Sporkin n’avait aucun motif juridique pour faire ce qu’il était en train de faire. Sporkin répondit quelque chose du genre « Je ne suis pas d’accord avec la loi et si vous avez un problème avec ça, allez le dire au Congrès ».

Quand il s’agit de décrire le traitement que fit subir le juge Sporkin, les avocats du département de la justice et du HUD au groupe Hamilton et à moi, il est très important de souligner que j’ai été très chanceuse. J’avais les connaissances et le contrôle nécessaires pour que le groupe Hamilton soit géré selon des standards très élevés. Le groupe Hamilton avait bénéficié d’une équipe très forte, en commençant par un directeur financier phénoménal et un leadership pour les contrats et notre travail avec le HUD. J’avais des ressources financières personnelles et une famille en soutien pour s’assurer que j’ai des avocats, que je puisse me nourrir, m’habiller et me loger. Aux côtés d’une équipe juridique solide et des ressources sur une longue période, beaucoup de témoins publics et privés et des fonctionnaires honnêtes ont pu m’aider, souvent en se mettant en danger eux-mêmes. J’avais une paroisse et un soutien spirituel énorme. Au travers du temps, j’ai été mise en relation avec des milliers de gens à travers le monde, essayant de mettre à jour la corruption et à construire des communautés. Je me sens envie, intacte, et je ne suis pas isolée. C’est plus qu’on ne peut le dire de millions d’enfants, d’adultes innocents dans le monde qui ont été détruits, tués et incarcérés, par le commerce de la drogue, des armes, et des opérations secrètes, rendus possibles par le même type de moyens hors normes, légaux et de harcèlement, auquel j’ai fait face. Parmi eux, Gary Webb, décédé en décembre 2004 d’une balle dans la tête, et dont le décès fut qualifié de suicide.

Frank Hunger
(Covington & Burling)

Eric Holder
(Covington & Burling)

Une fois Jamie Gorelick sortie du département de la justice, le département continua sous la houlette de Franck Hunger, le beau-frère d’Al Gore, qui était à la tête du bureau des affaires civiles, et le nouveau procureur, Eric Holder. Holder venait du bureau du procureur de Washington D.C. qui était le bureau principal du département de la justice sur le dossier « qui tam » lancé par Ervin. Holder continua la politique de soutien aux opérations « foyers sécurisés », la guerre contre la drogue, et la privatisation des prisons et il aida pour que Marc Rich soit gracié, à la fin de l’administration Clinton, avant de rejoindre le cabinet Covington & Burling. Franck Hunger devait plus tard rejoinder le même cabinet, après avoir aidé à la campagne présidentielle infructueuse d’Al Gore en l’an 2000.

L’ancien chef de cabinet d’Al Gore, Jack Quinn, démissionna de son poste de conseiller de la Maison Blanche à la fin de 1996 et repartit dans son ancien cabinet, Arnold & Porter. Il fut remplacé en 1997 par Charles Ruff  l’ancien (et plus tard) associé de Covington & Burling. Quinn devrait plus tard redevenir visible quand il devint aide de la campagne de Gore en 2000 et qu’il aida à obtenir la grâce présidentielle pour Marc Rich, client du cabinet Arnold & Porter. Ruff, un ancien juge du Watergate et à un poste haut placé à la justice, était le conseiller juridique d’affaire de Washington qui avait la formation nécessaire pour aider l’administration Clinton à organiser l’emprise fédérale sur plusieurs domaines de la gestion de Washington D.C. incluant les cours de justice et le système carcéral locaux. Un ancien assistant du procureur, Judith Hetherton, à la tête de l’enquête contre le groupe Hamilton comme conseiller juridique de l’OIG du HUD, avait travaillé pour Ruff auparavant. Ruff, tout comme Gorelick, avait été président du barreau de Washington D.C. Après qu’elle ait échoué à piéger le groupe Hamilton, Heatherton rejoignit l’équipe du Comité d’Ethique du barreau de Washington.

L’associé d’Arnold & Porter, John D. dit “Jerry” Hawke, était contrôleur financier au Trésor tandis que son fils, Dan Hawke, travaillait pour détruire le groupe Hamilton.

L’emprise fédérale sur le district de Columbia commença en août 1997 avec la loi d’équilibre budgétaire et la loi de Revitalisation nationale du capital et de l’Amélioration de la gestion de 1997. C’était le début d’une vague d’embourgeoisement du district avec des prêts immobiliers faciles d’accès encourageant les gens à revenir au centre, et pour les jeunes et les immigrants, à acheter des maisons neuves. La loi prévoyait aussi des capacités carcérales qui permettraient entre autres choses, une demande de la part du bureau fédéral des prisons en février 1998 pour que Cornell bénéficie l’année suivante de 342 millions de dollars pour 1000 personnes sur 10 ans. A un poste clef se trouvait le sénateur Lauch Faircloth, un éleveur de porcs à la retraite provenant de Caroline du Nord, l’état de de RJR, et qui en tant que membre du sous-comité des attributions budgétaires, avait eu un intérêt important à demander des enquêtes sur Hamilton et la vente des prêts du HUD. L’emprise fédérale fut une orgie pour les promoteurs immobiliers liés au HUD, sous la férule de Cuomo. Le flot de promoteurs émargeant aux projets financés par le programme HUD « Hope VI » avec Scott Nordheimer en tête, était bien lancé.

Tandis que les encerclements par les équipes paramilitaires des opérations “foyers sécurisés” du HUD continuaient à créer le besoin en capacité carcérale au frais du contribuable, et que les cadres du gouvernement et les membres des conseils d’administration jouaient au jeu des chaises musicales, inventant de nouvelles façons de donner des contrats et de financer la bulle immobilière, les sociétés privées passaient à la caisse pour profiter de la bonne fortune qu’elles obtenaient de ce fait :

  • Cornell Corrections multiplia son chiffre d’affaire et ses constructions grâce au bureau fédéral des prisons et plusieurs états ;
  • Dillon Read exerça ses options d’achat d’actions sup-plémentaires dans Cornell ;
  • Dans l’été 1997, les associés de Dillon Read et ses in-vestisseurs, dirigés par John Birkelund, vendirent Dillon Read à la Swiss Bank qui fusionna l’année sui-vante avec UBS, la plus grande banque suisse ;
  • Avec les politiques du HUD instituées par Cuomo, à l’opposé de celles en faveur des circonscriptions tra-ditionnelles et à but non lucratif, le fond d’Havard et l’investissement Capricorn de Pug Winokur vendè-rent NHP, la grosse société de gestion immobilière à AIMCO, une grosse société basée à Denver et gérant des biens du HUD;
  • La société de Pug Winokur, Capricorn Holdings, un investisseur avec Harvard dans la NHP, elle-même une société importante dans la gestion des biens du HUD, céda une portion significative de leur position majoritaire dans DynCorp, un sous-traitant important du HUD et du département de la justice, et Pug démissionna de son poste de président du conseil de DynCorp pour rester membre et président du comité des rémunérations, qui est le comité qui fait des recommandations pour la rémunération des gérants et qui donne la politique de rémunération dans la société ;

Dyncorp

Il faut dire quelques mots pour décrire DynCorp et son ancien président et principal propriétaire, S “Pug” Winokur. Pug et son opération d’investissement Capricorn Holdings devaient plus tard faire l’objet d’attention lorsqu’il démissionnera du conseil de la société d’Havard au moment où apparaissait une controverse sur son rôle comme membre du conseil d’administration et président du comité administratif financier d’Enron. Pug était au conseil d’Enron quand elle fit faillite, après une période durant laquelle le fond d’Havard vendait activement les actions d’Enron en faisant des plus-values. Cela souleva des questions, à savoir si le fonds d’Havard avait bénéficié d’informations confidentielles.

Entre temps, Gary Webb avait d’autres problèmes. Après des efforts extraordinaires de la part des média pour discréditer son récit, il fut rétrogradé par le San José Mercury News à l’été 1997 et en partit en décembre de la même année pour travailler sur son livre, Dark Alliance, qui fut publié l’année suivante.

L’automne 1997 fut intense à Washinton D.C. étant donné les enquêtes sur les levées de fonds et Whitewater qui continueront pour détourner l’attention des trafics de drogues à Mena et à South Central LA, et le sujet du sexe entre adultes consentants dans le bureau ovale s’intensifiant l’année suivante jusqu’au processus qui aurait mené à ‘l’impeachment’ de Clinton. Le 18 septembre, Cornell Corrections annonça sa prochaine offre de vente publique avec comme gérant principal Dillon Read (renommé SBC Warburg Dillon Read depuis son achat par la Swiss Bank Corporation). Le produit de la vente le 10 octobre 1997 fut de 57,3 millions au prix de 19 dollars 5/8 par action soit une augmentation de 64% depuis la première vente en octobre 1996, une année avant. Cela signifiait une valeur de 25.962 euros par détenu dans l’un de ses centres ou prisons, dont une part importante venait du bureau fédéral des prisons et de l’U.S. Marshals, les deux du département de la justice.

Le 14 octobre, le secrétaire d’état du HUD, Andrew Cuomo congédia Hamilton sans préavis, saisit ses honoraires dues pour des travaux déjà réalisés et lança une campagne de diffamation organisée. Au même moment, une série de coups bas, incluant la banque, le comptable et les assurances d’Hamilton, pompa nos réserves. En novembre, une somme équivalente à ce qui restait de nos contrats (environ 10 millions de dollars) était attribuée aux opérations « foyers sécurisés » du OIG au travers une attribution spéciale donnée par le sous-comité au HUD du Sénat. L’action judiciaire pour essayer d’arrêter la saisie par le HUD des honoraires et des fuites illégales sur l’enquête, finirent dans le tribunal de Stanley Sporkin, lui donnant, lui l’ancien directeur juridique de la CIA, une autre occasion d’utiliser ses capacités à protéger les opérations criminelles. Le résultat : les efforts d’Hamilton pour soutenir une gestion responsable des programmes du HUD ou pour créer des outils et des emplois pour les communautés, prirent fin.

Arnold and Porter Check

Arnold & Porter
Quand nous avons surpris notre banque à faire des coups bas, ils utilisèrent les associés d’Arnold et Porter pour nous menacer. J’étais surprise d’être menacée par une société qui avait aussi travaillé pour Hamilton.

J’ai souri quand nous eûmes une nouvelle équipe l’année d’après. L’un des avocats m’assura que Sporkin adorait ce que nous faisions pour la transparence des communautés et la création d’emplois. Lors d’une réunion des avocats ils l’avaient entendu parler des centres urbains. Ils insistèrent pour dire que les jeunes gens du centre lui tenaient à cœur. A cette époque j’avais appris à sourire et à ne plus tenter d’expliquer pourquoi il se faisait que malgré l’intérêt de beaucoup de personnes pour l’augmentation de l’index Popsicle, il s’avérait pour des raisons mystérieuses et inexplicables, que l’index continuait de descendre.